Depuis mercredi 11 juin, le nombre de grévistes ne faiblit pas à Paris-Austerlitz, bien au contraire. Cela se voit, car la direction n'arrive à faire circuler les trains que difficilement, en ayant recours aux cadres.

Certains camarades de travail se remettent un jour ou deux en service, puis reprennent la grève, pendant que d'autres entrent dans le mouvement, comme les agents des guichets, des conducteurs ou des contrôleurs, ou encore des bureaux administratifs, peu enclins à s'y mettre d'habitude.

La participation aux assemblées de grévistes est stable et varie entre 120 et 170 présents. Chacun peut intervenir, qu'il soit militant syndical ou pas, et tout est voté à main levée. Des tracts aux usagers ont été votés et distribués dans les gares de Paris Austerlitz, Juvisy et Brétigny, recevant bon accueil. Des motions rappelant les revendications ou s'adressant aux non-grévistes ont été adoptées. Les actions collectives sont privilégiées, qui font vivre la grève tous les jours.

Lundi 16, des intermittents du spectacle sont venus témoigner leur soutien à la grève, avant de se rendre ensemble à leur rassemblement de l'après-midi, au Palais-Royal. Mardi 17, le rassemblement de tous les cheminots de la région parisienne, non loin de l'Assemblée nationale, a été un franc succès.