Bezons : Réforme des rythmes scolaires Les agents des écoles en lutte19/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/lo-2394.jpg.445x577_q85_box-0%2C130%2C1712%2C2350_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Bezons : Réforme des rythmes scolaires Les agents des écoles en lutte

À Bezons, depuis plusieurs semaines, une grande partie des travailleurs des écoles, des Atsem, des animateurs et des enseignants se mobilisent contre l'application de la réforme des rythmes scolaires.

Ils se sont rassemblés à deux reprises, une fois à 150 et une autre fois à près de 100, devant la mairie pour demander au maire de ne pas l'appliquer dans ces conditions ou de donner des moyens supplémentaires pour l'accompagner. Depuis, et pendant plusieurs jours, le service de cantine a été perturbé par des débrayages, mobilisant encore d'autres catégories de personnel.

Dans les faits, si le maire se vante de mettre en place cette réforme, ce sont surtout ceux qui travaillent dans les écoles qui vont devoir l'appliquer et en subir les contraintes. Les agents des écoles maternelles qui aident les enseignants dans les classes vont devoir animer des séances d'activités périscolaires en plus de leur travail, sans préparation ni compensation. Dans les centres de loisirs, les animateurs se retrouveront avec des semaines plus longues ; ils réclament des aménagements supplémentaires, des titularisations et des embauches et dénoncent la dégradation annoncée de l'accueil des enfants dans les écoles.

Une mesure parmi d'autres soulève beaucoup d'écoeurement : le taux d'encadrement des enfants baisse, passant à un adulte pour 14 enfants dans les écoles maternelles au lieu de un pour 8, et à un pour 18 au lieu de un pour 12 en école primaire. Cela fait dire à beaucoup que ces temps d'activités périscolaires risquent fort d'être des séances de garderie bien peu profitables aux enfants.

Pour l'instant, la mairie n'a proposé que quelques aménagements à la marge qui ne satisfont personne. Les agents des écoles ont donc décidé de continuer à se faire entendre, s'adressant aux parents pour qu'ils les soutiennent.

Personne ne sait si cette réforme sera bénéfique pour les enfants, mais il est déjà très clair que la facture sera pour la population. C'est révoltant et ce sera encore aggravé par le fait que les communes doivent se débrouiller avec leurs moyens, qui ne sont pas les mêmes à Neuilly et à Bezons.

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