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Leur société
Pas de rigueur budgétaire pour Dassault
Depuis son lancement il y a trente ans, le programme Rafale vit entièrement sous perfusion de l'État et siphonne les finances publiques. Les gouvernements successifs ont eu beau faire voler l'avion sous tous les cieux du monde, de l'Afrique à la Pologne dernièrement, personne n'en veut. C'est donc le ministère de la Défense qui achète, et qui paye. En 2016, onze avions devaient sortir des usines Dassault, quatre pour l'armée de l'air française et sept pour l'Inde. Seul problème, le contrat avec l'Inde n'est pas encore signé, et le changement de gouvernement dans ce pays pourrait tout remettre en cause. La mort du négociateur indien, victime d'une crise cardiaque en faisant son jogging, n'arrange rien à l'affaire. Dassault se tourne donc comme à son habitude vers le gouvernement français et lui demande d'acheter les sept Rafale qui pourraient lui rester sur les bras.
Au début juin, François Hollande annonçait 6 milliards d'économies sur le budget de la Défense d'ici à 2019. C'était compter sans les cadeaux imprévus faits aux industriels de l'armement comme Dassault. Ces milliards d'économies, ce sont d'autres qui les paieront dans la population !