Les facteurs du bureau de poste du 15^e arrondissement de Paris en étaient mardi 10 juin à près de trois semaines de grève, entre 70 et 80 tous les jours (50 % des facteurs). La direction du bureau, à l'occasion d'une nouvelle réorganisation accompagnée de 22 suppressions d'emplois (en ne remplaçant pas les départs), voudrait bouleverser les rythmes de travail et de repos et faire effectuer la distribution de la publicité non adressée, qui était assurée auparavant par les collègues de la filiale de La Poste Médiapost. C'est en particulier ce point, avec les bouleversements des rythmes de repos qu'il entraînerait, qui a provoqué l'indignation des postiers touchés.

Les grévistes de Paris 15 ont voulu se faire entendre en dehors de leur bureau, en se rendant dans différents bureaux comme Paris 14, Paris 20... où ils ont été bien reçus par les facteurs, qui connaissent les mêmes attaques. Ils sont allés aussi manifester devant le siège de La Poste. La direction de La Poste avait déclaré qu'elle ne changerait rien à son projet.

Mais, jusque-là, cela n'a pas entamé la détermination des grévistes. D'autres postiers, facteurs dans d'autres bureaux ou collègues des services financiers de La Poste, qui ont leur centre juste à côté, sont venus leur apporter leur soutien. Des soutiens financiers ont été organisés dans différents bureaux de poste de Paris et aux services financiers.

À l'appel des syndicats CGT et SUD, plusieurs rassemblements ont eu lieu, regroupant des dizaines de postiers d'autres bureaux comme mardi 10 juin devant Paris 15. Tout le monde le sait : la situation des facteurs de Paris 15 est celle de tous les postiers. La direction de La Poste attaque bureau par bureau, secteur par secteur, mais son arrogance tend à convaincre les quelque 300 000 employés de La Poste et de ses filiales qu'une riposte d'ensemble est nécessaire pour mettre un terme à ces attaques incessantes.