Groupe Lidl : Non au travail du dimanche !11/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2393.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Lidl : Non au travail du dimanche !

La semaine du 2 au 6 juin a été ponctuée de plusieurs mouvements de grève dans tous les établissements Lidl en France. Vendredi 6 juin, suite à un appel syndical national contre les charges de travail qui ne cessent d'augmenter et contre le projet du groupe d'ouvrir plus de 70 magasins le dimanche à partir du 1er juillet, quinze à vingt des 26 entrepôts du pays ont été touchés par la grève, des magasins ont dû fermer et des manifestations devant les directions régionales ont rassemblé les grévistes des magasins et des entrepôts dans plusieurs régions.

Des tracts ont été distribués aux clients et beaucoup ont spontanément fait demi-tour. Leur solidarité a surpris et encouragé les travailleurs. Quant aux rassemblements, ils ont permis de se retrouver tous, employés des magasins et des entrepôts, de raconter les conditions de travail spécifiques comme par exemple, pour les magasins, la laveuse qui tombe en panne et oblige à laver le sol à la main pendant des mois ; la chambre froide qui ne fonctionne pas ; les portes d'entrée qui se bloquent et ainsi de suite. Dans les entrepôts, ce sont les oreillettes des caristes qui abîment l'audition, les palettes à charger et à surcharger selon un plan imposé qui ne tient aucun compte du déchargement dans les magasins. Ces discussions ont permis de créer des liens et de comprendre que les problèmes sont vraiment communs.

On peut d'autant plus parler d'un mouvement réussi qu'il y a eu de nombreuses pressions et manoeuvres des directions pour limiter la portée de la grève : des courriers de directeurs envoyés dans les magasins affirmant qu'il n'y avait pas de grève ; des réunions accompagnées de grands sourires et de croissants, la veille, pour connaître les intentions du personnel ; des propositions soudaines d'évolution de carrière, des supplications, des menaces de représailles et des coups de téléphone pour déconseiller la grève.

Pour le travail du dimanche personne ne croit au volontariat que la direction met en avant. Et pour cause ! Les jours fériés, on inscrit d'ores et déjà les travailleurs sur les plannings, d'accord ou pas. Et il y en a assez des pressions pour qu'on débadge et qu'on finisse le travail après, gratuitement ! Assez des pauses qu'on ne peut pas prendre, de l'interdiction de les prendre en plein air ou encore de les utiliser à faire ses courses ! Assez de devoir faire toujours plus et de s'entendre dire qu'on est trop nombreux !

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