Les agents communaux de la ville de Reims avaient eu la désagréable surprise de voir la rémunération des astreintes baisser au mois d'avril. La raison invoquée était que la somme appliquée jusqu'à présent, et négociée il y a des années, était en réalité supérieure au taux défini par décret pour la fonction publique territoriale.

Les agents communaux concernés par les astreintes se sont donc mobilisés. Lundi 19 mai, le conseil municipal dirigé par la nouvelle équipe de droite résonnait du slogan des travailleurs : « On veut nos sous ! » Deux jours plus tard, une nouvelle mobilisation a eu lieu. Un paquet cadeau de « fête des maires » contenant les portables d'astreintes a été déposé à l'hôtel de ville par les grévistes présents.

Les revendications ont été aussitôt satisfaites, avec engagement écrit : le montant pratiqué jusqu'ici serait maintenu, charge à l'administration de se débrouiller pour que cela rentre dans un cadre légal. Quant aux sommes non versées, elles seront rattrapées au plus tard fin juillet.

La veille encore, le maire et la présidente de l'agglomération se répandaient dans la presse sur « l'illégalité » du paiement au montant pratiqué jusque-là. Comme quoi, la légalité, c'est très relatif devant un rapport de force qui change...