C'est une nouvelle progression des voix de la Nouvelle alliance flamande (N-VA). Avec 32 %, ce parti nationaliste a obtenu 33 élus. Le PS et le Sp.a (Parti socialiste flamand) ont à eux deux 36 élus, et les libéraux 34. Ce sont surtout les voix de l'extrême droite (Vlaams Belang et Dedekker) que la N-VA a récupérées.

Nombre de commentateurs se sont précipités pour déclarer que le Vlaams Belang était mort... Mais ses préjugés xénophobes, antiouvriers et séparatistes ne le sont pas : ils se sont fondus dans le grand rassemblement des mécontents sous la bannière du nationalisme flamand.

Le PS, qui dirigeait le gouvernement, a perdu jusqu'à dix points dans certaines régions. Mais avec 31 % en Wallonie, il y reste le premier parti.

Un certain mécontentement s'est exprimé, par le vote pour le Parti du travail de Belgique qui se situe à la gauche du PS. Ce parti triple ses voix et obtient deux sièges au Parlement fédéral, deux sièges au Parlement régional wallon et quatre sièges au Parlement régional bruxellois. Dans la circonscription de Liège au passé industriel, le PTB obtient 8,3 % dans le canton Herstal très ouvrier, marqué par la sidérurgie, il obtient même 20,67 %.

À l'extrême droite, très divisée, le Parti populaire obtient un siège au Parlement fédéral et un siège au Parlement régional wallon. Ensemble, douze formations nationalistes et/ou d'extrême droite ont obtenu près de deux fois plus de voix que le PTB.