Une urgence absolue : Augmentation des salaires et des pensions, et échelle mobile !22/05/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2390.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Une urgence absolue : Augmentation des salaires et des pensions, et échelle mobile !

Le journal économique Les Échos s'inquiétait dans un article du 13 mai de « la hausse des salaires plus forte que l'inflation ». Cela relaye à sa façon les déclarations du président du Medef, qui plaide, lui, « pour une modération salariale ». Mais cette « modération salariale » est déjà bien réelle pour des millions de salariés, quand ce ne sont pas des baisses brutales de rémunération.

D'ailleurs, l'étude en question se contente de considérer le salaire mensuel de base moyen, qui intègre les rémunérations astronomiques des cadres dirigeants et celle du manoeuvre qui ne voit son salaire augmenter que grâce à l'évolution du smic. Et surtout, il s'agit du salaire théorique et non de la paye réellement touchée qui, elle, peut fluctuer à la baisse. Ainsi des millions de salariés, après avoir été licenciés, sont obligés de reprendre un emploi payé 20, 30 % de moins que le précédent. Et cela n'intègre pas le chômage partiel imposé au gré des employeurs, voire la réduction autoritaire des heures de travail.

Cependant, même ces statistiques estiment que le salaire mensuel de base n'a augmenté que de 1,6 % pour une inflation théorique de 0,6 %.

Aujourd'hui, la faiblesse des salaires et des pensions est un des problèmes majeurs vécus par les salariés du privé comme du secteur public. Pendant que les profits explosent, la part laissée à ceux qui produisent les richesses se détériore.

En fait, le patronat utilise de plus en plus la « part variable de la rémunération », qui représente une partie conséquente de ce que touchent les travailleurs. Les primes de participation, d'intéressement... ont l'énorme avantage pour les patrons de ne pas être soumises à cotisations. En revanche, elles ont l'énorme désavantage pour les salariés de ne pas compter dans leurs droits sociaux tels que la retraite ou l'indemnisation de chômage. Et surtout, elles peuvent varier chaque année au gré de ce que décident les entreprises.

L'augmentation générale et massive des salaires et des pensions, et leur garantie en les indexant sur les prix par le biais de l'échelle mobile, est une exigence vitale pour les 22 millions de salariés et pour les 15 millions de retraités.

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