Fidelia - Tours : Ras le bol des conditions de travail, vive la grève !22/05/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2390.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fidelia - Tours : Ras le bol des conditions de travail, vive la grève !

Vendredi 9 mai, les salariés de Fidelia se sont mis en grève, comme leurs collègues de Nantes et Saint-Cloud. Dans ces centres téléphoniques du groupe Covea, qui assistent les assurés des mutuelles GMF, MAAF, MMA, MDP en cas de panne ou d'accident, un changement d'organisation a considérablement détérioré leurs conditions de travail depuis début avril.

Jeudi 8 mai, des salariés sont donc passés sur les plateaux pour entraîner leurs collègues à se mettre en grève dès le lendemain. Depuis, ils reconduisent la grève chaque jour en assemblée générale et aux visioconférences de négociation avec les syndicats organisées par la direction. Lundi 12 mai, le PDG de Fidelia a vu se succéder devant l'écran des grévistes en colère qui l'ont vertement contredit et copieusement hué lorsqu'il a proposé des embauches insuffisantes et tardives. Les travailleurs réclament l'arrêt de la nouvelle organisation du travail et des embauches immédiates, qu'ils estiment au minimum à 50.

Jeudi 15 mai, le directeur général adjoint est venu à Tours pour présider une réunion de comité d'hygiène et de sécurité (CHS). Il s'est vite retrouvé devant une centaine de salariés, dont certains ont débrayé spécialement pour lui déverser tout ce qu'ils avaient sur le coeur. La veille, il était question de sanctions contre les grévistes qui avaient distribué un tract dans les agences du groupe. Devant la colère, le directeur a bien dû changer de langage.

Si certaines organisations syndicales, comme la CGT, se contentent de soutenir le mouvement par tract, d'autres, comme FO, s'y opposent ouvertement. Malgré cela, les grévistes de Tours, où tout se décide en assemblée générale, éditent leurs propres tracts et décident de leurs actions.

La direction maintient sa position et ne veut rien lâcher, tout en ménageant les grévistes. Elle a fait savoir que les séances où elle s'est fait prendre à partie ne seraient pas comptées en grève. Elle propose aussi de négocier le paiement des jours de grève... mais elle n'est pas terminée !

Les assemblées générales, toujours aussi animées, continuent de voter des débrayages quotidiens, un le matin et un l'après-midi, suivis par près d'une centaine de personnes en tout. L'enthousiasme est toujours là pour exprimer le ras-le-bol. À suivre...

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