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Dans les entreprises
SNCF : Un plan de suppressions d'emplois qui ne dit pas son nom
Ces nouvelles suppressions d'emplois s'intègrent dans une politique d'austérité plus générale, mise en place depuis des années, qui vise à réduire les effectifs et à faire travailler plus ceux qui restent pour augmenter les bénéfices de l'entreprise. La SNCF a le culot de présenter les secteurs concernés par le plan comme étant en « excédent d'effectifs », mais ce sont des problèmes de sous-effectifs qui se posent partout, et qui entraînent la dégradation des conditions de travail, les problèmes de sécurité et la détérioration du service rendu.
La SNCF trouvera sans doute des volontaires pour son plan de départs. Bien des cheminots sont en effet écœurés par cette dégradation continue de leurs conditions de travail et du service public dont ils ont la charge. Certains seront sans doute aussi convaincus par la prime proposée, qui pourrait aller de 6 à 24 mois de salaire. Cela change un peu de la pingrerie habituelle de la SNCF qui, en situation normale, laisse partir ses agents avec un ou deux mois de salaire comme prime de retraite après trente, voire trente-cinq années passées dans l'entreprise.
Si la SNCF met un peu la main à la poche, c'est parce que les réformes des retraites imposées aux cheminots par les gouvernements - y compris PS - les incitent à rester le plus longtemps possible, le système des décotes réduisant fortement leurs pensions, déjà maigres, quand il leur manque quelques années de travail dans l'entreprise.
Il s'agit donc en particulier de pousser les plus vieux vers la sortie. Avec ce plan, la SNCF compte accélérer encore un peu plus l'hémorragie de ses effectifs, qui ont déjà diminué de 30 000 personnes depuis 2000 alors que la charge de travail reste la même. Les cheminots qui resteront et les usagers des transports publics ne pourront qu'en pâtir.