Magasins Dia : Bénéfices en hausse, emplois en baisse14/05/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2389.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Magasins Dia : Bénéfices en hausse, emplois en baisse

Le groupe espagnol Dia vient d'annoncer son intention de mettre fin à ses activités en France, où il emploie 7 000 salariés sur 685 points de vente. Numéro 3 mondial de hard-discount alimentaire, Dia a réalisé 11,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2013, avec un bénéfice en hausse de 4,3 %, et il a augmenté de 23 % les dividendes versés à ses actionnaires.

Mais le groupe estime que ses marges bénéficiaires sont insuffisantes en France, sauf en Île-de-France et dans le Sud-Est, et a donc décidé de se débarrasser d'une partie de ses magasins... et des 1 500 employés qui y travaillent. C'est ainsi qu'à Fourmies, dans le Nord, les salariés ont appris que le magasin fermerait ses portes le 31 mai. Sans doute, ils ne sont pas licenciés pour autant, la direction les a seulement priés d'aller voir à Maubeuge ou à Charleville-Mézières, à une quarantaine de kilomètres de distance, s'il y a de la place pour eux ! Autant dire qu'il y a de forts risques pour qu'ils se retrouvent quand même au chômage en fin de course. Et cette situation se reproduira à coup sûr dans les autres magasins Dia, soit dans ceux que la direction va fermer, soit dans ceux qu'elle compte vendre.

Montebourg, ministre de l'Économie mais surtout bonimenteur patenté, a déclaré qu'il allait recevoir les dirigeants du groupe le 19 mai, et qu'il serait « particulièrement attentif à l'avenir des salariés ». On sait quel a été le résultat de ses précédents effets de manche devant les patrons ; que ce soit à Florange ou PSA-Aulnay, ces derniers n'ont pas reculé d'un pas sur la fermeture des sites et les licenciements programmés. S'ils veulent sauver leur gagne-pain, les salariés de Dia auront à se défendre en ne comptant que sur leur détermination.

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