Le PS contre l'austérité... le temps d'une campagne14/05/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2389.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le PS contre l'austérité... le temps d'une campagne

« L'austérité de Bruxelles est une erreur » : c'est ainsi qu'en France, où il est au pouvoir et impose l'austérité au monde du travail depuis l'Élysée et Matignon, le Parti socialiste fait campagne pour l'élection européenne.

Tâchant de faire oublier leurs propres responsabilités, le PS et le gouvernement, quand ils interviennent dans la campagne, mettent en avant le social-démocrate allemand Martin Schulz, présenté comme un possible « président progressiste » de la Commission européenne. D'après le PS, son élection à ce poste permettrait de réorienter la politique européenne et de desserrer les contraintes budgétaires pesant sur l'État français.

C'est une façon de désigner Manuel Barroso à Bruxelles comme Angela Merkel à Berlin comme responsables des décisions antiouvrières que prennent François Hollande et Manuel Valls à Paris. Mais comment croire que le gouvernement PS ne mène pas la politique de son choix ?

Car si, dans la logique budgétaire des institutions bourgeoises, il faut faire des économies sur les deniers publics pour payer sans délai les intérêts des banques, c'est le choix du gouvernement que de faire ces économies en bloquant les retraites et les salaires des fonctionnaires, en augmentant la TVA, etc. C'est faire payer le déficit budgétaire par les classes populaires, alors que les riches s'enrichissent toujours plus.

De plus Schulz n'est « progressiste » que sous la plume d'un PS qui ne voit pas de problème à ce que Valls déverse des insanités racistes à propos des Roms et mène la chasse aux sans-papiers.

Après bien d'autres, Valls et le PS en campagne tentent de se glisser dans le courant de ceux qui désignent Bruxelles comme responsable de la crise et de l'austérité afin de faire oublier leurs responsabilités propres. Mais ce n'est pas le vague camouflage de gauche que Martin Schulz offre au PS qui fera illusion sur sa politique au gouvernement, entièrement au service du patronat.

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