À Tours, même si le site de LCL ne fait pas partie des six qui doivent fermer (comme Poitiers, tout proche), ça a été un choc quand le directeur de l'unité a annoncé les détails du plan de suppressions d'emplois des sites administratifs pour la période 2014-2015, dans le cadre d'un « plan moyen terme » qui va jusqu'en 2018.

La principale activité en termes d'effectifs, les prêts immobiliers, est transférée sur Clichy et Evry en région parisienne. Il ne restera que le Précontentieux, qui emploiera 30 personnes. Après tous les départs non remplacés, il n'y aura plus que 77 employés, et 39 devraient partir en retraite d'ici à la fin 2015. Cela signifie qu'une dizaine n'auront le choix qu'entre une mutation ou le licenciement. Quant aux 30 qui resteront, rien ne leur garantit que, par la suite, on ne leur annonce pas que le site a atteint la « taille critique » qui justifie les fermetures.

Une fois le coup passé, les langues se sont déliées. D'autant que le lendemain de l'annonce, tous ont reçu par mail les résultats du 1^er trimestre pour le groupe. Pour ne citer qu'un chiffre, celui qui fait briller les yeux des actionnaires, le résultat part nette du groupe s'élève à 868 millions, en augmentation de 29,6 % par rapport au 1^er trimestre 2013. Et ils n'auraient pas les moyens de maintenir les sites et les emplois ?

Pour chacun de nous, il est évident que le nouveau plan de suppressions d'emplois ne se justifie que par la volonté des banquiers de faire autant sinon plus de profits. Ceux qui sont en âge de partir en retraite estiment que LCL se débarrasse d'eux à bon compte. Ceux qui restent au Précontentieux se demandent pour combien de temps. Et il y a ceux qui craignent qu'on ne les incite à partir ailleurs. Tout cela fait que le mécontentement pourrait trouver à s'exprimer quand les mesures concrètes arriveront.