Gattaz contre les hauts salaires... des smicards !14/05/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2389.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gattaz contre les hauts salaires... des smicards !

Après s'être répandu dans la presse en faveur d'une suppression du smic, le président du Medef Gattaz a été un peu gêné aux entournures par la publication du montant de son salaire : 420 000 euros en 2013, en hausse de 29 %. Et c'est sans même tenir compte des dividendes qu'il a encaissés car il possède 87 % des parts de Radiall, l'entreprise qu'il dirige, où les dividendes ont augmenté de 76 % en quatre ans. On comprend mieux dès lors son soutien au patron du groupe Scor Denis Kessler, critiqué pour son salaire qui dépasse les 5 millions d'euros, encore en hausse de 10 % l'année dernière.

Ce sont ces gens-là qui parlent d'une « exigence d'exemplarité » des dirigeants d'entreprise, qui estiment que des salaires d'à peine 1 100 euros leur coûtent encore trop cher et qui demandent aux salariés de nouveaux efforts.

En militant infatigable de la cause patronale, Gattaz en a encore rajouté une couche. Prenant appui sur le blocage des salaires des fonctionnaires, des pensions et des allocations par le gouvernement, il propose que les salaires des travailleurs du privé ne soient augmentés que d'environ 1 %. Pour le grand patronat, que Gattaz représente, les travailleurs seraient donc les responsables de la crise économique, à cause de salaires trop élevés ou qui monteraient trop vite. Ce sont des propos qui ne peuvent que dégoûter tous ceux qui voient leur salaire bloqué ou n'augmenter que d'un montant dérisoire depuis des années, et scandaliser les familles populaires touchées par le chômage et par la réduction des aides.

Au contraire, alors que la crise s'aggrave, le patronat et derrière lui les actionnaires des entreprises s'en mettent plein les poches.

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