À la Caisse d'allocations familiales de Paris, le retard dans le traitement des dossiers est chronique. Pour tenter de résorber les dossiers non traités, la direction ferme ses lieux d'accueil à tour de rôle sans trop informer les allocataires. Une affiche à l'entrée, et l'information s'arrête là. La direction argumente que fermer les guichets permet à tous les employés de traiter les courriers et les dossiers. Mais comme cela n'est pas suffisant, elle a recours aux heures supplémentaires ou au rachat des RTT pour ceux qui l'acceptent.

Quand le centre de Nationale dans le 13^e arrondissement de Paris est fermé, les familles se rabattent sur celui du Pot-de-Fer dans le 5^e arrondissement. Bien que ce centre ne puisse accueillir que 150 personnes, 400 personnes s'y pressent les jours de fermeture de Nationale. L'affluence est telle que les allocataires doivent se déplacer plusieurs fois pour rencontrer un employé et régler leurs problèmes.

Le pire pour ce centre est encore à venir puisqu'il doit être définitivement fermé courant juillet. La direction a réuni les employés pour les informer de leur déplacement au siège dans le 15^e. Certains ont protesté, disant que leur temps de transport serait allongé, que leur contrat de travail n'avait pas la clause de mobilité. Le directeur a balayé ces arguments en répondant qu'il y avait des transports et que la clause de mobilité ne s'appliquait pas dans Paris. Quant aux problèmes que peuvent rencontrer les allocataires, la direction les balaye aussi d'un revers de main. Pour elle, pas de problème : il y a la plate-forme téléphonique, les mails... Seulement, beaucoup ne disposent pas d'ordinateurs, quant au site Caf.fr, parfois il ne fonctionne pas et les lignes téléphoniques sont surchargées. Et, pour finir, la direction annonce que l'accueil du siège sera fermé tout juillet pour rénover le sol des guichets....

Voilà ce que la CAF réserve aux employés et aux familles. Tout cela parce que le ministère et la direction refusent d'embaucher le personnel nécessaire et veulent réaliser 1,2 milliard d'économies sur les frais de gestion des organismes de la Sécurité sociale.