My Team - Montluçon : 24 travailleurs mobilisés contre leur licenciement07/05/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2388.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

My Team - Montluçon : 24 travailleurs mobilisés contre leur licenciement

Le 22 avril, les 24 salariés de My Team, une usine de retraitement de plastique, ont appris leur mise en liquidation judiciaire. Cela faisait à peine un an que l'entreprise, ex-Polival, avait été rachetée par le groupe Team Tex, leader européen du siège auto pour enfant.

Cette reprise a été l'occasion de nombre de belles promesses, notamment celle de dix embauches. Mais personne n'en a vu la couleur. Bien au contraire, les salariés ont enduré des conditions de travail déplorables et dangereuses : travail en 3x8, machines obsolètes, pas de masque adéquat pour se protéger des fines particules dégagées, câbles et armoires électriques baignant dans l'eau, pas de bottes. Sans compter les salaires impayés à Polival avant la première reprise.

Bon nombre de ces travailleurs connaissent trop bien cette situation, certains d'entre eux ayant enchaîné plans de licenciements et fermetures d'usines dans la région de Montluçon, comme aux fonderies Bréa ou aux pépinières Delbard, pour ne citer que ces deux-là.

Alors, depuis l'annonce de la liquidation, les 24 salariés ne cessent de faire entendre qu'ils ne veulent pas perdre leur travail. Ils se retrouvent tous les jours et multiplient les actions pour faire connaître leur situation : manifestations, rencontres avec la population au marché de Montluçon, feux de pneus et de palettes devant l'usine, interventions dans les médias et auprès des élus locaux.

Le comble : ces derniers jours, la direction propose aux travailleurs de My Team des reclassements au Brésil, aux États-Unis et au Royaume-Uni, alors qu'il existe une autre usine en France. Une provocation ! Tous ont bien conscience que ce n'est qu'une mise en scène et ils restent mobilisés pour ne pas être licenciés en silence. Rien ne justifie de laisser le patron de Team Tex, qui se targue de vouloir devenir le leader mondial dans son secteur, s'en tirer à si bon compte.

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