Depuis le 28 avril, la quasi-totalité des 132 travailleurs de l'équipementier automobile Edscha situé à Briey en Meurthe-et-Moselle, qui produit surtout des charnières de porte pour PSA et Renault, sont en grève et bloquent les portes de l'usine.

Le mouvement a démarré suite au chantage du PDG de la holding Edscha, lors d'une convocation des syndicats à l'aéroport du Luxembourg plutôt qu'à l'usine. Le PDG a annoncé que, pour sauver l'usine, il fallait baisser les primes d'ancienneté et le treizième mois, retirer la pause de 20 minutes du temps de travail, soit travailler 6 heures de plus par mois et le tout avec 45 licenciements ! Les travailleurs ont fait le calcul, outre les conditions de travail dégradées, ils perdraient plusieurs dizaines d'euros par mois.

Ce n'est pas la première restructuration. En 2010, l'usine de Briey, était passée sous le contrôle du groupe espagnol Gestamp, suite à l'insolvabilité déclarée par le groupe Edscha.

Aujourd'hui les travailleurs sont inquiets et pour certains, c'est la fermeture qui se profile. D'autant qu'il y a six mois un employé avait découvert sur un système informatique de logistique que les mêmes charnières allaient être fabriquées en Espagne. La direction de l'usine avait prétendu ne pas être au courant, mais la direction du groupe n'avait pas démenti, seulement noyé le poisson.

En tout cas les travailleurs sont bien décidés à rejeter toutes les mesures de la direction. Ils refusent de subir des pertes de salaires et d'emplois et des conditions de travail empirées.