Il y a deux semaines, les salariés de PSA ont reçu un courrier de la direction leur annonçant le montant de la prime de participation : à peine quelques euros, et même juste quelques dizaines de centimes pour certains.

Cette annonce a entraîné des réactions sur plusieurs sites. Un débrayage de 160 travailleurs a eu lieu à Poissy le 16 avril. À Sochaux, des travailleurs ont envoyé de faux chèques à la direction, du montant de leur prime. Et à Valenciennes, des salariés ont proposé de reverser leur prime aux Restos du coeur, en disant que c'était un « investissement pour l'avenir », vu la politique salariale de PSA.

Cette dernière initiative a fait tache d'huile et dans plusieurs usines du groupe : à Saint-Ouen, Poissy, Tremery (Metz), Borny (Metz), Sept-Fons et même quelques techniciens et ingénieurs du centre de recherche de La Garenne à Colombes des salariés ont repris l'idée de collecter la prime pour la verser aux Restos du coeur. Des militants de la CGT de tous ces sites ont alors organisé un rassemblement au siège des Restos du coeur à Paris, ce mercredi 30 avril, pour venir ensemble déposer les chèques des salariés. Près de 500 salariés ont versé au total 5 500 euros

Pour l'ensemble des travailleurs, cette prime de quelques euros sonne comme une véritable provocation. Au même moment, le salaire du nouveau PDG, Carlos Tavares, a été divulgué : entre 1,3 million et 3,2 millions d'euros par an. Quant aux actionnaires de PSA, ils viennent, eux, de toucher 100 millions d'euros.