Les greffiers en grève : Pour de meilleurs salaires et conditions de travail30/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2387.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les greffiers en grève : Pour de meilleurs salaires et conditions de travail

Assistant les juges, les greffiers sont chargés de constituer les dossiers avant les procès, transcrire les débats de ces procès, rédiger les décisions du tribunal, archiver les pièces, etc.

Mardi 29 avril, ils se sont mis en grève et ont été nombreux à manifester à Paris et dans les grandes villes pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et demander une revalorisation de leur salaire.

Comme tous les autres salariés des services publics, les 9 000 greffiers subissent les conséquences de la politique de restriction budgétaire. Dans leur cas, cela signifie des locaux sous-dimensionnés et mal entretenus, ainsi qu'une pénurie constante de moyens matériels : ils manquent d'encre, de papier, d'ordinateurs, de fournitures de bureau... et même d'exemplaires du Code pénal !

Les tâches qui leur incombent ont aussi augmenté au fil des années, sans que les créations de postes suivent, et ils ont toutes les raisons de craindre que la nouvelle réforme de la justice envisagée par Christiane Taubira, dite « pour une justice du XXIe siècle », aggrave encore la situation. Beaucoup ne comptent déjà pas les heures supplémentaires, ni payées ni récupérées le plus souvent, pour faire face aux besoins, alors que leurs salaires frôlent le smic en début de carrière et ne dépassent pas 2 500 euros brut à la fin.

Le mouvement qui a débuté à Agen pour réclamer une réforme du statut et une revalorisation salariale a vite fait tache d'huile. Depuis un mois, les greffiers en colère refusent de faire des tâches qu'ils estiment ne pas leur incomber, et se rassemblent devant leur tribunal au moment de l'embauche ou de leur pause-repas pour dénoncer la situation. Mardi 29 avril, ils se sont mis en grève, ce qu'ils n'avaient pas fait au niveau national depuis 2003, pour se faire entendre de la ministre, juste avant une séance de négociations sur les salaires prévue le même jour.

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