Le 15 mai, affirmer l'unité du monde du travail pour la défense des emplois, des salaires et des pensions et pour dire non au plan Valls-Hollande30/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2387.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le 15 mai, affirmer l'unité du monde du travail pour la défense des emplois, des salaires et des pensions et pour dire non au plan Valls-Hollande

Avant même l'annonce du plan Valls, sept fédérations de fonctionnaires avaient pris l'initiative d'appeler à une journée de grève et de manifestation le 15 mai pour le pouvoir d'achat et l'emploi. La provocation des annonces gouvernementales a donné à cet appel une actualité qui dépasse largement la seule fonction publique, et devrait concerner l'ensemble du monde du travail.

Les attaques contre les ressources des 5,5 millions de salariés des différentes fonctions publiques (État, collectivités territoriales et santé) se sont particulièrement aggravées. Les salaires devraient être bloqués jusqu'en 2017, ce qui ferait sept ans de blocage avec celui déjà institué par Sarkozy. Des centaines de milliers de postes devraient être supprimés « pour assainir, est-il annoncé, les finances publiques », en réalité pour remplir les poches du grand patronat qui va se voir offrir 40 milliards de cadeaux divers par Hollande-Valls. Toute la population laborieuse va en fait devoir payer l'addition, avec des hôpitaux fermés, des services à la population restreints, c'est-à-dire une vie partout plus difficile dans les quartiers et villes populaires.

Mais il n'y a pas que le secteur public qui est visé. Tous les autres salariés ou ex-salariés sont sur la sellette. D'abord les retraités, même si l'énormité des attaques annoncées a amené Valls, pour un temps, a en exclure les plus petites retraites. Et puis tous les autres salariés voient leurs salaires, leurs emplois, leurs droits ouvertement menacés par ce gouvernement, qui se conduit en véritable homme de main du patronat.

Depuis qu'il est en place Hollande dit et répète qu'il faut « redonner de la compétitivité aux entreprises », ce qui dans son langage signifie soutenir leurs propriétaires en s'en prenant à l'ensemble des conditions d'existence de millions de salariés. Il faut « faire baisser le coût du travail », voilà ce qu dit et répète le gouvernement, repris en choeur par tous les économistes autoproclamés, laudateurs d'un système qui les fait vivre. Alors oui, c'est l'ensemble des classes laborieuses qui devraient dire : trop c'est trop, assez de sacrifices pour ceux qui ne vivent que de leur travail pendant que les plus riches croulent sous les milliards extorqués.

Toute la politique du patronat et du gouvernement est de diviser les travailleurs en catégories, en faisant croire que les uns et les autres ont des intérêts particuliers, voire divergents. C'est là un mensonge. Si les millions de travailleurs se rassemblaient pour défendre leurs intérêts communs, ils seraient alors une force irrésistible qui ferait trembler le camp des possédants, comme cela s'est fait dans le passé, en 1936 comme en 1968.

Bien des travailleurs, bien des militants en ressentent la nécessité, même si cela n'est pas toujours exprimé clairement, tant les dirigeants des grandes centrales syndicales se gardent de fixer une telle perspective. Alors ce sont les travailleurs eux-mêmes, avec tous ceux qui veulent oeuvrer dans ce sens, qui peuvent changer la donne en obligeant les chefs syndicaux à changer de ton, en les forçant à agir.

Au-delà de la fonction publique, des appels ont déjà été lancés dans la santé et à La Poste. Au niveau de la CGT, la coordination Renault a de son côté lancé un appel à participer à cette journée. De même, des actions sont annoncées ce jour-là dans la métallurgie. Dans certaines unions départementales, l'appel à une manifestation interprofessionnelle est en discussion. Quoi qu'il en soit, il y a tout intérêt à ce que le maximum de travailleurs se joignent à cette journée sur la base des revendications vitales pour la classe ouvrière :

- la lutte contre le chômage par l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, sans perte de salaire.

- l'augmentation massive des salaires et des pensions et leurs garanties par leur indexation sur la hausse des prix, en imposant ce que le mouvement ouvrier a toujours appelé l'échelle mobile des salaires.

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