Pour le moment celui-ci a repoussé les offres d'achat de Pfizer qui se disait prêt à mettre 100 milliards de dollars sur la table, les dirigeants d'Astra-Zeneca jugeant l'offre pas suffisamment « attractive ». Pourtant 100 milliards de dollars cela représentait près de 30 % de plus que ce que vaut actuellement Astra-Zeneca en Bourse. La suite dira si Pfizer refera une offre plus élevée ou pas ou se tournera vers d'autres proies.

Depuis des années, ces fusions-acquisitions sont l'occasion pour les plus gros laboratoires mondiaux de grandir en rachetant des laboratoires mais surtout leurs médicaments en particulier ceux que les experts appellent des « blockbusters » car leur chiffre d'affaires dépasserait un milliard de dollars. Et comme la mise au point de molécules véritablement innovantes ne donne pas tant de résultats, il est plus simple de racheter une molécule découverte par d'autres que de la mettre au point soi-même. C'est ainsi que Pfizer était devenu un des leaders mondiaux en rachetant un concurrent américain Parke-Davis, et surtout sa molécule anti-cholestérol le Tahor qui était longtemps resté le médicament numéro un sur le marché mondial.

Dernièrement en 2009 Pfizer avait racheté Wyeth pour 68 milliards de dollars. Merck, un autre laboratoire américain, était devenu numéro trois mondial, en avalant Schering-Plough, un concurrent américain. Les rachats peuvent aussi concerner des laboratoires plus petits mais développant aussi des molécules prometteuses dans des domaines comme les biotechnologies. C'est ainsi que Sanofi en 2012 a mis 20 milliards de dollars sur la table pour racheter Genzyme un laboratoire de génie génétique.

À coups de milliards, l'industrie pharmaceutique se concentre, des laboratoires acquièrent des situations de quasi-monopole qui ne préjugent pas forcément de progrès dans la recherche médicale. Mais en ce qui concerne la recherche des profits, par contre...