Attaques contre le smic : : pour les patrons, les ouvriers sont toujours trop payés30/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2387.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Attaques contre le smic : : pour les patrons, les ouvriers sont toujours trop payés

Le représentant du Medef, Pierre Gattaz, est revenu à plusieurs reprises sur sa proposition faite mi-avril d'un salaire « transitoire » inférieur au smic. Avec son cynisme habituel, il a précisé que ces propos avaient été « mal interprétés » : ce n'était pas une proposition, mais une idée qu'il souhaiterait voir étudier et qui, si elle se concrétisait, aboutirait à remplacer le salaire minimum par un « salaire intermédiaire temporaire qui serait complété par un abondement de l'État de type RSA ». Les patrons pourraient ainsi embaucher des chômeurs de longue durée en les payant beaucoup moins que le smic, en faisant de plus appel, pour une part, à... l'État.

Dans la même veine, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a déclaré nécessaire une « remise à plat du smic ». Car « l'allègement des charges n'est pas une condition suffisante de la restauration de la compétitivité ». Et le gouverneur de la Banque de France d'attaquer les modalités de fixation du smic qui pousseraient soi-disant « à la hausse la totalité de la grille des salaires ». « C'est une mécanique infernale », a-t-il même ajouté. Le fonctionnement du smic « paraît devoir être remis à plat » car « c'est la rigidité qui est source de précarité et la flexibilité qui nous en prémunit car elle permet de s'adapter rapidement. »

La campagne du patronat pour baisser les salaires bat donc son plein avec toujours la même justification, à savoir, l'emploi. Cette campagne annonce bien entendu les attaques à venir, auxquelles les travailleurs devront s'opposer. Il faut dès maintenant combattre cette propagande patronale sur le coût du travail qui serait trop élevé. Les travailleurs ne coûtent pas, ils rapportent, et ils rapportent beaucoup aux actionnaires des grandes entreprises en particulier, si l'on regarde les bénéfices affichés par la majorité de celles-ci. Ce qui coûte cher à la société, c'est au contraire la dictature de ces capitalistes sur l'ensemble de l'économie.

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