Plan d'économies de 50 milliards : Prendre dans la poche des pauvres23/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2386.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Plan d'économies de 50 milliards : Prendre dans la poche des pauvres

Pour justifier les mesures d'austérité contre les classes populaires, Valls a prétendu qu'il s'agissait « d'efforts équitablement répartis ». Il en a même rajouté, se présentant comme le défenseur des plus modestes, affirmant que les plus petites retraites tout comme le RSA échapperaient au gel des pensions et des allocations.

La réalité est tout autre : les plus pauvres vont être directement frappés par les mesures annoncées. Ainsi, Valls a décidé de reporter d'un an certaines mesures prévues dans le plan de lutte contre la pauvreté, prolongement des promesses électorales de Hollande. Ce plan, annoncé à grand son de trompe en janvier 2013 par Ayrault en personne, prévoyait entre autres une hausse supplémentaire de 10 % du RSA d'ici la fin du quinquennat.

L'ensemble du plan était déjà alors dérisoire, en rien une réponse à l'ampleur de la misère dans le pays. Plus de 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, dont de nombreux enfants. Avec la montée du chômage des jeunes, et une durée chez les plus âgés qui dépasse souvent celle des allocations, de plus en plus de travailleurs en sont réduits à survivre avec les minima sociaux, quand ils y ont droit. 2,33 millions n'ont plus que le RSA pour survivre, avec moins de 500 euros par mois.

Pour ces millions de travailleurs qui n'ont plus droit ni aux allocations chômage, ni à l'allocation de solidarité, ni à l'allocation logement qui est alors déduite du montant du RSA, l'augmentation ne sera que de 1,3 % pour l'année, soit 6,5 euros par mois. La petite hausse supplémentaire de 2 % prévue pour septembre est reportée d'un an.

Ces économies sur le dos des plus pauvres, souvent des travailleuses précaires qui élèvent seules leurs enfants, ou encore des salariés jetés à la rue après des décennies de travail, sont d'autant plus abjectes que, pour l'essentiel, elles doivent servir à financer des cadeaux supplémentaires au patronat.

Partager