Peugeot -- Poissy (Yvelines) : Les travailleurs répondent à la provocation de PSA23/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2386.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot -- Poissy (Yvelines) : Les travailleurs répondent à la provocation de PSA

Mercredi 16 avril, 160 travailleurs de tous les secteurs de l'usine de Peugeot Poissy ont débrayé pendant une heure. Cela fait suite à une série de débrayages, dans différents secteurs, qui marquent une montée du mécontentement. Les sujets ne manquent pas : blocage des salaires, conditions de travail qui s'aggravent, heures supplémentaires et samedis travaillés imposés, suppressions d'emplois programmées avec le passage à une seule ligne de production au lieu de deux aujourd'hui.

De plus, les travailleurs ont reçu le montant de la participation : il est compris entre 20 euros maximum et quelques euros, voire même 40 centimes dans le cas de nouveaux embauchés de certaines usines. À Poissy, cela a été pris comme une véritable provocation. 160 travailleurs se sont rassemblés à l'atelier du Montage, contents de se retrouver si nombreux. Dans une ambiance chaleureuse et déterminée, ils sont montés dans les bureaux de la direction pour faire entendre leur colère. Curieusement, les bureaux étaient vides. La direction, aux abonnés absents, n'a pas eu le courage de s'expliquer devant les grévistes. Pour que le message soit clair, les grévistes ont transformé leurs feuilles de participation en confettis et les ont lancés depuis le balcon dans le hall d'apparat des bureaux de la direction. Une façon de « participer »... à la décoration !

Pour certains travailleurs, c'était leur premier débrayage. La présence d'anciens ouvriers de l'usine d'Aulnay était aussi visible. Ceux-ci, déjà échaudés par les mensonges de la direction pendant la fermeture de leur usine, voient avec colère la direction poursuivre ses mauvais coups à Poissy.

Dans les autres usines de PSA, l'écoeurement à l'annonce du montant de la participation était le même. À Saint-Ouen et Valenciennes, les travailleurs ont proposé de verser ce montant aux Restaurants du coeur, certains disant : « Si cela continue, c'est nous qui finirons là-bas. »

En tout cas, ce débrayage réussi a fait plaisir à tous les participants. Tout le monde a bien compris que c'est en multipliant les actions, en étant de plus en plus nombreux, que les travailleurs réussiront à créer un rapport de force et à faire reculer la direction de PSA.

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