La journée du 15 mai : Une occasion à saisir23/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2386.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La journée du 15 mai : Une occasion à saisir

Le 15 mai, les sept confédérations syndicales CFDT, CFTC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et UNSA appellent les 5,2 millions de salariés des fonctions publiques d'État, des collectivités territoriales et de la Santé à une « journée nationale d'action pour dire stop à la baisse du pouvoir d'achat ».

Cette journée devra être l'occasion de répondre aux nouvelles attaques annoncées par Valls et Hollande. Pour les travailleurs du public, cette prolongation pour quatre ans de plus du blocage des salaires est révoltante. Sous prétexte de combler une dette qui n'est en rien la leur, leur pouvoir d'achat, déjà bien attaqué, va encore diminuer. Une partie d'entre eux doivent déjà se débattre avec des salaires au niveau du smic, à peine au-dessus. Cela concerne le million de salariés de la Santé, infirmières, aides-soignantes, ASH, ouvriers d'entretien... C'est aussi l'ensemble des employés des communes et des départements, dans les écoles, qui font tourner les cantines scolaires, les assistantes maternelles, ou encore les enseignants et personnels de l'Éducation nationale, la majorité de employés ex-France Télécom, aujourd'hui Orange, ou encore les employés des Chèques postaux, une bonne partie des postiers, tous salariés de services indispensables à la population.

Les dernières annonces de Valls le confirment, ses attaques vont bien au-delà des seuls salariés du public. L'ensemble du monde du travail est attaqué, au nom du maintien des profits du grand patronat et c'est l'ensemble des travailleurs qui doit répondre, à la hauteur de ces attaques.

Localement, certains syndicats hors fonction publique appellent à se joindre à la journée du 15 mai. Et en effet celle-ci doit s'élargir. À une attaque d'ampleur, il faut riposter de la même manière, largement. Les directions syndicales auraient d'ailleurs dû depuis longtemps organiser une telle riposte.

Une large mobilisation des travailleurs serait d'ailleurs aussi un avertissement aux directions syndicales elles-mêmes. En brillant par leur silence, en acceptant sans cesse de négocier avec un gouvernement qui ne laisse aucun doute sur le camp qu'il a choisi de servir, elles acceptent de se comporter en complices des attaques gouvernementales.

La riposte des travailleurs est indispensable, et la journée du 15 mai peut être la première occasion à saisir pour en prendre le chemin.

Partager