28 % de chômage, près de 58 % pour les jeunes de 15 à 24 ans, des salaires en baisse de 30 à 35 %, payés en retard de plusieurs mois : voilà ce que vit la population grecque, avec toutes les privations que cela implique.

Une enquête réalisée fin 2013 par la Confédération des artisans et commerçants indiquait que près de 64 % des familles réduisaient leurs dépenses alimentaires.

Les services publics sont dans un état lamentable, l'éducation, mais aussi la santé : le budget des hôpitaux grecs a diminué de 25 % et on estime à 800 000 le nombre de personnes privées de l'accès à la Sécurité sociale et aux soins. La mortalité infantile a augmenté ainsi que l'infection par le virus du sida, et on voit resurgir des maladies comme la malaria. Ce sont des ONG comme Médecins du monde ou des cliniques communautaires tenues par des médecins bénévoles qui suppléent en urgence à la fermeture des centres de santé publics.

Suite à un arrêté ministériel, les retraites complémentaires du secteur privé devraient baisser de 10 % en 2014. Et le gouvernement attend seulement d'avoir passé la période des élections pour achever la mise en disponibilité, antichambre du licenciement, de 3 500 agents des collectivités locales.