Austérité, quel vilain mot23/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2386.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Austérité, quel vilain mot

Pour Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, le plan présenté par Manuel Valls n'est pas un plan d'austérité, a-t-elle tenté d'expliquer laborieusement sur France Inter jeudi 17 avril.

Le gel des salaires des fonctionnaires et le coup de rabot sur les prestations sociales ne sont, selon elle, qu'un « effort collectif pour répondre aux enjeux de la période, si nous voulons renouer avec la croissance ». Il y aurait austérité s'il y avait eu « une baisse des salaires, une baisse des ressources et des rémunérations ». Or le gel du point d'indice, servant de base au calcul des salaires des fonctionnaires, n'empêche pas leur progression via les changements d'échelon. Elle passe sous silence le fait que, depuis 2010, les salaires sont bloqués dans la fonction publique, alors que les prix n'ont cessé d'augmenter. Mais, à l'entendre, ce ne serait pas une baisse des ressources !

Pour Touraine et les siens, la perte de leur pouvoir d'achat par les travailleurs n'est donc pas de l'austérité, juste un petit « effort collectif », qui n'est pourtant demandé qu'aux classes laborieuses. Les possédants et les actionnaires, eux, continuent à prospérer sans qu'il leur soit demandé le moindre sacrifice.

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