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- Lutte ouvrière n°2385
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Dans les entreprises
Sénerval -- Strasbourg : En grève contre les conditions de travail
Mardi 15 avril, ils ont manifesté dans Strasbourg, accompagnés par environ 150 personnes, pour de nouveau interpeller les responsables de la CUS, comme le mercredi précédent. Leur slogan, « Séché doit se casser, c'est à la CUS de gérer », remettait en cause la délégation de service public par laquelle la CUS s'est déchargée en 2010 de la gestion de l'usine.
La direction de Sénerval, depuis trois semaines, refuse de s'engager sur les travaux indispensables pour mettre l'usine aux normes. Elle a même eu le culot de contester le bien-fondé des revendications des ouvriers en prétendant que ce n'était pas normal qu'ils sortent maintenant ces problèmes. Elle a essayé la provocation, en faisant interdire l'entrée de l'usine à des délégués du personnel à qui elle venait de signaler qu'un courrier les attendait dans les bureaux. Dans une réunion, elle a déclaré qu'elle allait donner une augmentation à cinq personnes, dont les délégués. Manoeuvre grossière qui a reçu la réponse qu'elle méritait de la part de ceux-ci.
En fin de semaine, reçus par le préfet et en présence de responsables de la DREAL (Direction régionale environnement, aménagement et logement), les travailleurs ont appris que celle-ci avait déjà fait trois mises en demeure à la direction, sans aucun effet.
Depuis deux semaines, ils s'emploient à informer la population par des tracts, par un petit film sur Internet très éloquent sur les conditions dans lesquelles ils travaillent, même si quelques améliorations des protections individuelles ont été concédées sur intervention de l'Inspection du travail, suite à leur grève du mois de mai 2013.
Devant l'usine Punch (ex-GM) qui se trouve juste à côté, ils ont distribué un tract d'appel au soutien financier. Le lendemain, sans doute par solidarité avec la direction de Sénerval, la direction de Punch leur a fait interdire l'entrée du parking par un barrage filtrant et la présence d'un policier en civil. Les militants CGT de Punch ayant pris le relais, plus de 700 euros collectés ont été remis sur-le-champ aux grévistes. Un beau pied de nez aux patrons !
Quant aux dirigeants de la CUS fraîchement élus, ils n'ont pas encore donné signe de vie, pas plus que ceux de la municipalité, y compris les écologistes, tellement sensibles à tout ce qui touche à la protection de l'environnement.
Les grévistes restent déterminés à obtenir des engagements de la direction de Sénerval et de Séché, et des dirigeants de la CUS, afin de protéger leur santé et celle de la population.