Seita Carquefou (Loire-Atlantique) : Emplois sacrifiés pour le profit17/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2385.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Seita Carquefou (Loire-Atlantique) : Emplois sacrifiés pour le profit

La multinationale Imperial Tobacco a annoncé le 15 avril au comité central d'entreprise de sa filiale Seita la fermeture de l'usine de production de cigarettes de Carquefou, à côté de Nantes. En moins d'une vingtaine d'années, depuis sa privatisation en 1995, la Seita est passée d'une trentaine d'usines à seulement quatre aujourd'hui, dont la plus grande est précisément celle de Carquefou.

Le prétexte de cette fermeture est le recul des ventes -- en tout cas des ventes légales -- de tabac en France. Mais au niveau mondial la consommation de cigarettes connaît un essor qui, tout en posant d'importants problèmes de santé publique, assure les profits des plus grandes entreprises sur ce marché. Imperial Tobacco, numéro quatre dans le monde, a augmenté ses profits de 1 % l'an dernier, les portant à 3,85 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 8,47 milliards, soit une marge de 45 % !

Ce n'est donc pas un pauvre petit patron acculé à la ruine qui est obligé de mettre la clé sous la porte. Au contraire, c'est un trust florissant dont les actionnaires avides de profits exigent encore un plan d'économies de 72 millions d'euros cette année, et devant atteindre 385 millions annuellement d'ici à 2018.

La disparition de presque un tiers des emplois de la Seita est donc programmée avec 327 postes rayés de la carte à Carquefou et 30 autres à Bergerac, en Dordogne.

Il n'y a aucune raison que les travailleurs de la Seita acceptent de perdre ainsi leur emploi, sacrifié sur l'autel du profit.

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