Le 21 mars, une quarantaine de travailleurs de SEA, un fabricant de peintures et colles de Vernon, dans l'Eure, ont décidé de faire grève pour leurs salaires.

La direction avait vu le chiffre d'affaires de l'entreprise augmenter de 11 % en 2013 ; elle n'arrêtait pas de programmer des heures supplémentaires et de réclamer « des efforts ». Elle prétendait pourtant s'en tenir à 1,2 % d'augmentation générale, assorti de 0,75 % « au mérite ». Cela a mis en colère les travailleurs, qui se sont mis en grève illimitée à l'appel de la CGT, réclamant 70 euros pour tous.

Après trois jours de grève, la direction renâclait toujours, prétendant que l'entreprise n'avait pas les moyens d'accorder une telle augmentation. Elle préférait peut-être renouveler régulièrement les grosses berlines de son parc automobile... Cependant, la détermination des grévistes a dû la faire réfléchir. Il a suffi d'une demi-journée supplémentaire pour la faire céder : elle a accordé les 70 euros.

La lutte, c'est un très bon médicament contre les crises de (mauvaise) foi des patrons.