PSA : le plan de Tavares : « D'abord le profit »17/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2385.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA : le plan de Tavares : « D'abord le profit »

Lundi 14 avril, le nouveau PDG de PSA, Carlos Tavares, a détaillé son plan d'action pour le groupe automobile. Il a annoncé, sans surprise, que l'objectif prioritaire était d'augmenter les marges.

Ce PDG vient de s'octroyer un salaire annuel de 1,3 million plus une part variable de 1,95 million. Alors rien d'étonnant qu'il ait comme seule préoccupation d'augmenter la fortune des actionnaires. Mais ses explications valent d'être citées. « Nous devons renforcer la culture du profit dans l'entreprise. Il y a eu parfois une trop forte obsession des parts de marché », a-t-il indiqué. Voilà une façon claire de résumer la pensée économique capitaliste : la production n'est rien, le profit est tout ! « Cash is king » est paraît-il une autre formule très appréciée de Tavares. Il réaffirme par là que son problème n'est pas tant de maintenir et de développer la production, que de tirer des usines le maximum de cash-flow, d'argent dont ils peuvent disposer pour participer directement à la spéculation financière mondiale.

Pour ce faire, sans surprise, Tavares veut poursuivre les attaques contre les travailleurs. Il a annoncé que le poids des salaires dans le chiffre d'affaires de PSA doit passer de 15,1 % à 12,5 %. Cette baisse de la masse salariale a largement commencé, avec les accords de compétitivité qui imposent le gel des salaires, la réduction de certaines primes, des heures supplémentaires obligatoires et moins payées. Pendant ce temps, les cadences et le temps de travail ne cessent d'augmenter. Des heures supplémentaires et des samedis obligatoires sont prévus en masse dans certaines usines. À Poissy, la direction tente des accélérations de chaîne baptisées cyniquement opération « run » (courir, en anglais). Et, après la fermeture de l'usine d'Aulnay, d'autres sont dans le collimateur de la direction et voient démanteler des chaînes entières de montage ou d'équipes de travail.

L'avidité patronale n'a aucune borne. Mais les profits dont se délecte ce petit monde proviennent du travail de centaines de milliers de personnes. Comme l'ont maintes fois scandé les travailleurs de PSA : « Sans nous pas de bagnoles »... et donc pas de profits !

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