Il aura fallu un mois de mobilisation, mais les enseignants, élèves et parents d'élèves du lycée Jean-Renoir ont réussi à se faire respecter.

Dans cet établissement, comme dans bien d'autres par ces temps de restrictions budgétaires, les conditions de scolarité pour l'an prochain s'annonçaient très dégradées. Une cinquantaine d'heures d'enseignement manquaient à l'appel et les dernières classes limitées à 24 élèves devaient passer à 35 ! Plus d'élèves et moins de moyens, c'est cela que le gouvernement appelle « donner la priorité à l'éducation... »

Dès le 4 mars, les enseignants se sont mis en grève, bientôt relayés par les élèves puis les parents. Pendant un mois, l'établissement n'a pas pu revenir à un fonctionnement normal, le rectorat refusant ne serait-ce que de recevoir une délégation.

La détermination des enseignants, ainsi que le soutien des élèves et des parents, ont permis à la mobilisation de se maintenir et de se renouveler. À travers des manifestations, des diffusions de tracts et l'occupation nocturne du lycée, ils ont maintenu leurs revendications. Le rectorat ne pouvant continuer à faire l'autruche, il a finalement cédé juste avant les vacances scolaires. 45 heures au total ont été accordées, et les effectifs par classe resteront comparables à cette année.

Dans l'Éducation nationale, les choses se dégradent d'année en année. Les enseignants de Jean-Renoir savent bien que le problème se reposera bientôt. Mais, cette année en tout cas, ils ont su défendre les conditions d'enseignement dans leur établissement.