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- Lutte ouvrière n°2385
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Dans les entreprises
Calberson Gennevilliers : Grève contre les salaires à la traîne
Mercredi 9 avril, une centaine de salariés de l'entreprise Calberson (Geodis) de Gennevilliers se sont mis en grève, sur un effectif d'environ 180 personnes.
Les négociations annuelles obligatoires (NAO) venaient d'avoir lieu fin mars et la direction venait d'octroyer 25 euros brut (19,25 euros net) aux salariés gagnant moins de 1 700 euros par mois, et 23 euros brut (17,71 euros net) à ceux qui gagnaient plus, fixant le salaire minimum à l'embauche à 1 490 euros brut. Dans sa grande générosité, la direction avait également proposé de distribuer des jetons « boissons chaudes » aux salariés travaillant sur les quais : un jeton par jour de travail durant les deux mois les plus froids.
Les salariés ne pouvaient qu'être en colère à la suite de ces propositions, alors que les conditions de travail se détériorent et que les départs en retraite ne sont pas remplacés. Du fait de la grève, les camions ne pouvaient plus entrer ou sortir du site, créant ainsi une belle pagaille dans le port de Gennevilliers.
Jeudi 10 avril matin, Valls et autour de lui son armada d'officiels devaient venir visiter l'usine Thales nouvellement installée à Gennevilliers. Allaient-ils être perturbés par cette grève ? Les autorités s'inquiétaient. Toujours est-il que, dès le matin, la direction convoquait les syndicats. Pas grand-chose n'a été lâché : 30 euros brut pour tous, au lieu des 23 ou 25 proposés, ainsi qu'une prime de 400 euros en septembre.
Les travailleurs ont donc repris l'après-midi, contents d'avoir un peu secoué la direction. Mais il faudra certainement aller plus loin la prochaine fois, avec les autres agences du groupe.