Avec l'instauration de la TVA, un patron dont l'entreprise fabrique des produits finis destinés au consommateur ne se contente plus de déclarer et de payer une taxe sur ses ventes : il déclare aussi le montant de la taxe payée sur les achats qu'il a dû faire pour fabriquer ce produit. Cette taxe déjà payée lui est remboursée par le service des impôts. La taxe que l'entreprise acquitte réellement ne pèse que sur la différence entre ses ventes et ses achats, autrement dit la valeur ajoutée, et c'est d'ailleurs une taxe qu'elle fait payer à ses clients, en majorant ses factures du montant de la TVA. La TVA est ainsi, pour une entreprise, entièrement « récupérée ».

Ainsi, la TVA repose uniquement sur le consommateur final, quel que soit son revenu. Cette idée ayant été reproduite dans de nombreux pays, les consommateurs, y compris ceux qui ont les revenus les plus faibles, sont désormais rançonnés de la même façon. La mise en place de la TVA est même devenue une des conditions que doit remplir un État pour adhérer à l'Union européenne !