Sinistrés AZF -- Toulouse : Total contraint d'assumer ses responsabilités09/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2384.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sinistrés AZF -- Toulouse : Total contraint d'assumer ses responsabilités

Cela fait maintenant treize ans que l'usine AZF de Toulouse a explosé. Le groupe Total croyait bien en avoir fini avec les victimes de l'explosion, d'autant qu'il a multiplié les astuces procédurières pour décourager les sinistrés de toute nouvelle demande de dédommagement. Mais sur la question des prothèses auditives, il est tombé sur un bec !

Une procédure avait été mise en place avec la CPAM et Total pour le paiement des prothèses auditives. Elle a fonctionné cahin-caha jusqu'en 2011. Mais, ensuite, il était devenu impossible de se faire payer le renouvellement, alors que les prothèses se changent tous les quatre ou cinq ans. Une trentaine de dossiers de demande de renouvellement étaient ainsi en souffrance à la CPAM. Et il faut savoir qu'une paire de prothèses auditives coûte environ 4 000 euros.

Quelques sinistrés, excédés, ont décidé de ne plus attendre plus longtemps et se sont regroupés. Puis ils ont convoqué une conférence de presse pour faire connaître leur situation... sans oublier d'y inviter l'avocat de Total.

Cette conférence de presse a attiré quelques médias nationaux, et les sinistrés concernés ont tous pu répondre aux questions des journalistes. Le scandale des atermoiements de Total a été repris par de nombreux autres médias.

Ce jour même, l'avocat de Total s'adressait au porte-parole du groupe de sinistrés pour expliquer que les dossiers étaient débloqués et que les prothèses seraient payées directement au prothésiste, Total prenant même en charge la part de la Sécurité sociale et de la mutuelle. Ce qui était impossible depuis deux ans se réglait donc en une après-midi.

Si Total a pris la décision de satisfaire très vite ceux qui réclamaient, c'est évidemment pour éviter un effet boule de neige. Peine perdue, une dizaine d'autres sinistrés en panne de remboursement ont rejoint le groupe dans les deux jours.

Tous sont d'accord pour continuer à se battre jusqu'à obtenir un règlement global et pour que tous les sinistrés puissent en bénéficier. Contacté, le directeur délégué de Total a tout mis sur le compte de la CPAM « qui ne fait pas son boulot ». Les sinistrés ont pris la balle au bond et exigé une réunion tripartite pour que Total et la CPAM puissent accorder leurs violons. Ils ne sont pas prêts à lâcher le morceau.

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