Hépatite C : La vie ne devrait pas avoir de prix09/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2384.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hépatite C : La vie ne devrait pas avoir de prix

Les progrès de la recherche permettent des avancées thérapeutiques et c'est notamment le cas pour les traitements de l'hépatite C, maladie du foie qui touche près de 185 millions de personnes dans le monde. Causée par un virus, elle peut entraîner un cancer ou une cirrhose et 350 000 personnes en meurent chaque année. Selon les experts médicaux « un tournant majeur » dans la prise en charge de la maladie vient d'être pris avec une nouvelle classe de médicaments antiviraux. Les études cliniques démontrent leur efficacité à plus de 90 % en quelques semaines.

Mais si les progrès sont là, le prix faramineux de ces médicaments pose d'ores et déjà le problème de l'accès des malades à ces soins. Aux USA, le premier antiviral commercialisé coûte 1 000 dollars le comprimé et le traitement de 12 semaines revient à près de 84 000 dollars, soit 60 000 euros. En France, l'antiviral coûtera environ autant et son utilisation équivaudrait, d'après les calculs d'une ONG, au budget des hôpitaux publics parisiens.

Les laboratoires qui ne veulent pas être mis en cause comme dans l'affaire des brevets des thérapeutiques du sida, où ils avaient bataillé pour interdire la vente de médicaments génériques, annoncent qu'ils vont pratiquer des prix plus bas dans les pays pauvres. Ils annoncent 2 000 dollars pour trois mois de traitement en Indonésie, ce qui reste exorbitant car pour traiter 50 % des malades indonésiens atteints d'hépatite C, il faudrait consacrer la totalité du budget indonésien de la santé.

Les progrès thérapeutiques majeurs sont bien là, mais il manque un vaccin, contre un virus virulent, celui de la recherche du profit qui étouffe le droit aux soins.

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