Après son annonce par Hollande en janvier, dans le cadre de son pacte de responsabilité, des représentants patronaux s'étaient plaints que la baisse des cotisations pourrait se traduire par une augmentation du montant de l'impôt sur les sociétés. Le gouvernement s'était alors empressé de déclarer que cet impôt serait lui aussi abaissé dans le cadre d'Assises de la fiscalité des entreprises, réunissant des représentants du gouvernement, du patronat, des syndicats et des parlementaires, chargés de revoir l'ensemble des mesures fiscales touchant les entreprises.

Le groupe de travail de ces Assises de la fiscalité, qui a rendu ses conclusions le 26 mars, préconise une baisse du taux de l'impôt sur les sociétés et la suppression de la C3S, une taxe portant sur le chiffre d'affaires des entreprises, suppression qui représenterait, à elle seule, un allégement de plus de 5 milliards d'euros. La suppression de cette taxe profiterait surtout aux plus grandes entreprises, puisque cet impôt n'est acquitté que par celles dont le chiffre d'affaires dépasse 750 000 euros.

Jusqu'à maintenant, Hollande n'a pas tranché. Sa seule hésitation porte apparemment, non sur le principe du nouveau cadeau fiscal au patronat, mais sur sa forme.