Senerval - Strasbourg : En grève pour les salaires et les conditions de travail02/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2383.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Senerval - Strasbourg : En grève pour les salaires et les conditions de travail

Depuis le vendredi 21 mars, 50 travailleurs, sur 56 salariés, de l'usine d'incinération de déchets de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS) ont arrêté le travail. Comme il y a un an, où ils avaient aussi fait grève pendant près d'une semaine, ils demandent 150 euros d'augmentation des salaires et ils insistent particulièrement sur l'amélioration des conditions de travail.

La CUS a délégué la gestion de cette usine au groupe Séché, qui gère d'autres sites de traitement des déchets en France, et depuis la reprise de l'usine sous le nom de Senerval, rien n'a été fait pour améliorer les conditions de travail. Les fours sont anciens, les incidents de fonctionnement se multiplient ces derniers temps. Les équipements de sécurité collectifs demandés lors de la précédente grève ne sont toujours pas mis en place et pourtant le danger est omniprésent. Les tonnes de cendres qui s'accumulent à l'air libre chaque jour contiennent nombre de poussières très toxiques (plomb, cadmium, arsenic, etc.) et très fines qui s'infiltrent partout, et tout d'abord dans les poumons des travailleurs du site, et s'envolent dans les environs, participant largement à la pollution de la ville.

La direction fait la sourde oreille aux revendications des travailleurs. Mais après huit jours de grève, ils tiennent bon car ils ne veulent pas continuer à s'empoisonner lentement, ce dont la direction semble se moquer éperdument. Le groupe Séché est là pour empocher les profits car il fait de l'argent sur tous les tableaux : la CUS paie le traitement des déchets à Senerval (en répercutant le « service » sur les contribuables !) et il revend la vapeur et l'électricité produites à partir d'une matière première qui ne lui coûte pas un sou.

Les grévistes ont prévu d'aller demander des comptes aux responsables de la CUS puisqu'ils sont les donneurs d'ordre. Les travailleurs ne sont pas prêts à transiger sur leur santé et leur sécurité mises en danger pour les profits du patron.

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