Selon l'Insee, le déficit public de la France - l'excès des dépenses sur les recettes du budget de l'État - s'est élevé en 2013 à 4,3 % du produit intérieur brut (PIB) alors que le gouvernement Hollande-Ayrault s'était engagé à le porter à 4,1 %.

Publié le jour où Hollande annonçait à la télévision « une baisse rapide des cotisations payées par les salariés », ce « nouveau dérapage du déficit public » comme le dit la presse, a alimenté les commentaires sur le peu de marges de manoeuvres de Hollande. Juppé, par exemple, dénonçait « la contradiction entre la baisse des charges... et l'engagement du déficit à 3 % du PIB pour 2015 ».

En fait de baisse des charges - c'est le vocabulaire patronal pour désigner les baisses de cotisation - ce ne sont pas à l'évidence celles qui bénéficient aux patrons que Juppé met en cause - avec l'UMP il en redemande - mais celles qui pourraient bénéficier aux salariés. Il faut oser. Car jusqu'à présent pour les salariés, avec la gauche comme avec la droite, l'heure est plutôt aux augmentations d'impôt et de cotisations. Et ce sont bien les milliards d'euros de subventions, de baisses d'impôt, de cotisations, etc, en faveur des banquiers, des grands patrons et des riches contribuables qui ont creusé et creusent les déficits du budget de l'État.