PCF - Mélenchon : « Hollande, sourd de l'oreille gauche »... une infirmité congénitale02/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2383.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

PCF - Mélenchon : « Hollande, sourd de l'oreille gauche »... une infirmité congénitale

L'annonce de la nomination de Valls à Matignon a suscité des réactions critiques de la part de Mélenchon et des dirigeants du PCF pour regretter que « les électeurs de gauche n'aient pas été écoutés ».

Le dirigeant du Parti communiste, Pierre Laurent, a déclaré : « François Hollande n'entend que de l'oreille droite. » Mélenchon a, lui, expliqué que la nomination de Valls faisait « beaucoup de peine » et que « le chef de l'État aurait gagné à réfléchir au sens du vote » des Français aux élections municipales. Deux ans après leur appel à voter, « sans réserve », pour Hollande au second tour de l'élection présidentielle, ils maintiennent le fond de leur politique en expliquant que Hollande aurait fait un « mauvais choix », sous-entendant qu'il aurait pu en faire un autre.

Pourtant la politique que Hollande a choisi de mener était et est claire. Elle se situe dans la droite ligne de celle choisie par ses prédécesseurs socialistes : Mauroy, Bérégovoy, Fabius ou Jospin, qui ont siégé à Matignon dans les années quatre-vingt, y compris à certains moments avec des ministres communistes. Mélenchon a lui-même été ministre sous Jospin. Ni Mélenchon ni Laurent ne peuvent donc ignorer des épisodes auxquels ils ont été directement associés, ou que la direction de leur parti a assumés.

Quand Mélenchon conclut à la nécessité de « prendre à bras-le-corps le problème d'un gouvernement de gauche qui fait une politique de droite », il propose en fait comme perspective la constitution d'une nouvelle « majorité de gauche », baptisée « nouveau front populaire écologiste », consistant en une alliance Front de gauche-Europe écologie-les Verts avec des socialistes dits de gauche... qui ont été des soutiens du gouvernement Ayrault !

En expliquant aujourd'hui aux travailleurs que leur sort dépend d'une « nouvelle perspective à gauche », c'est-à-dire d'une nouvelle combinaison politicienne, Mélenchon et le Parti communiste continuent à désarmer politiquement les travailleurs face aux attaques annoncées.

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