À partir du 1er avril, le nouvel impôt sur le gaz02/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2383.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

À partir du 1er avril, le nouvel impôt sur le gaz

Hollande, dans son allocution, a annoncé des baisses d'impôts. Le lendemain de ce discours, un nouvel impôt est entré en vigueur. Il s'agit de la « taxe sur la consommation de produits énergétiques polluants », appelée plus couramment « taxe carbone ».

Cette taxe frappe la consommation de gaz naturel. Elle passera de 1,41 euro le mégawattheure cette année à 2,93 euros en 2015 et 4,45 euros en 2016. À prix du gaz supposé fixe (ce qui n'est pas sûr !) cela entraînerait une hausse de 7,5 % en trois ans.

Il se trouve que ce mois-ci le prix du gaz a légèrement baissé, de 2,1 % ce qui compense la taxe carbone. Mais il y a peu de chances que cette baisse se poursuive. Rappelons que les années précédentes le prix du gaz avait crevé les plafonds.

Ce nouvel impôt est particulièrement scandaleux. L'immense majorité des gens qui se chauffent, utilisent de l'eau chaude ou font la cuisine à partir du gaz naturel ne peuvent pas faire autrement... ou alors doivent se chauffer moins et prendre moins de douches !

Ceux qui utilisent « trop » de gaz sont dans la plupart des cas des gens qui vivent dans des logis mal isolés, des « passoires thermiques ». Seulement, mieux isoler les logements demande des frais importants, qui sont généralement au-delà de leurs moyens, même agrémentés d'un crédit d'impôt. Pour les ménages les plus modestes, des compensations financières sont prévues (à condition qu'ils pensent à les réclamer). Mais cela ne suffira pas pour des travaux d'isolation.

Quant à ceux qui sont plus aisés, ils habitent le plus souvent dans des logements mieux isolés... où ils ne pourront pas faire beaucoup mieux que ce qui existe déjà.

Il est prévu que cette taxe rapporte 340 millions d'euros à l'État la première année, 2,5 milliards en 2015 et 4 milliards en 2016, des sommes qui sortiront de la poche des consommateurs, dont les plus modestes. Il s'agit donc d'un nouveau hold-up sur la population.

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