Groupe Alstom : L'austérité salariale ne passe pas02/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2383.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Alstom : L'austérité salariale ne passe pas

Alors que les actionnaires d'Alstom se sont vu attribuer 259 millions d'euros pour 2013, soit 32 % du bénéfice net du groupe (2 788 euros par salarié), l'augmentation individuelle pour les ouvriers, les techniciens et employés, et les ingénieurs et cadres d'ingénierie s'est résumée à... 1 %.

Les travailleurs du groupe, toutes catégories confondues, n'acceptent pas cette attaque contre leur pouvoir d'achat. Des débrayages, allant d'une heure par équipe à une demi-journée, ont été suivis par des centaines de travailleurs à Belfort, La Courneuve ou Aix-les-Bains.

À l'occasion d'un comité central d'entreprise à Villeurbanne le 26 mars, 150 travailleurs sont venus exprimer leur ras-le-bol face à la direction générale du secteur Grid. L'ambiance a monté d'un cran lorsque le directeur a osé affirmer qu' « il rencontrait des salariés qui revendiquaient la suppression des augmentations générales, trouvant normal que la direction augmente plus les salariés plus performants que les autres ».

Sous les huées, il a dû s'excuser, reconnaissant avoir été maladroit dans ses propos. Un ouvrier lui a rétorqué que la bonne façon de s'excuser, c'était de payer décemment les travailleurs.

Fait nouveau, des cadres aussi s'y mettent. Ainsi à Massy, établissement à 80 % d'ingénieurs et cadres, 60 salariés étaient présents au débrayage du 27 mars au matin. Reçus par le chef d'établissement à « l'espace détente » (ça ne s'invente pas), une cinquantaine d'entre eux ont fait état de leur refus de l'austérité salariale. Ils lui ont demandé de transmettre le message à la direction générale.

Il y avait longtemps qu'une telle mobilisation dans les établissements du groupe ne s'était pas vue, et un peu partout les travailleurs se disent prêts à continuer.

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