Equant-groupe Orange, Rennes : Les salariés ne se résignent pas02/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/04/une2383.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Equant-groupe Orange, Rennes : Les salariés ne se résignent pas

La direction d'Equant, filiale du groupe Orange, avait fait savoir en mai 2013 qu'elle comptait obliger un nombre croissant de salariés à travailler dans les filiales sous convention collective Syntec, la plus défavorable du secteur. Les augmentations de salaire y sont les plus basses, les mutations forcées sont facilitées par le contrat de travail.

L'an dernier, une mobilisation avait imposé à la direction un premier recul. Elle s'était engagée à conserver les contrats de travail d'une partie des salariés transférés. Mais les salariés ont vite compris que rien ne changeait sur le fond. La direction continue de vouloir imposer ces mutations, à raison de plusieurs dizaines avant l'été. Avec la complicité de la CFDT, qui explique qu'il n'est pas possible de s'opposer à la réorganisation, la direction tente de faire croire que les conditions de travail seront préservées, alors même que tous constatent déjà le contraire.

Une fraction de salariés ne baisse pas les bras. Jeudi 20 mars, jour du comité d'entreprise, ils étaient plus de 80 en grève : manifestations sous les fenêtres du CE, distributions de tracts aux collègues du site, tours des bureaux, tous se sont démenés pour dire haut et fort leur colère. Ils réclament l'arrêt du projet et l'alignement vers le haut de toutes les conditions de travail dans le groupe.

La mobilisation s'est poursuivie par un débrayage le lendemain et, depuis, les salariés sont une centaine à débrayer le mardi et le jeudi, manifestant autour des bâtiments de l'entreprise, s'adressant aux autres collègues et chantant une Carmagnole revue pour l'occasion : « Non ! Nous ne voulons pas d'égalisation par le bas, Non nous ne voulons pas qu'on nous fasse avaler cela ! ». L'objectif est de profiter de toutes les occasions pour amplifier la mobilisation. Pour ceux que la direction veut muter en premier, et à qui elle veut faire signer des engagements d'adhésion à leur nouvelle affectation, le mouvement a rompu l'isolement et a redonné confiance. Et surtout il regonfle le moral de tous. De nouveaux débrayages sont prévus.

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