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- Lutte ouvrière n°2381
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Dans les entreprises
Ex-Lejaby : Le bilan des bonimenteurs patentés
La dirigeante de cette coopérative a dénoncé l'attitude des banques, et en particulier de la Banque publique d'investissement (BPI) que le gouvernement avait lancée en 2012, dans la foulée de l'élection de François Hollande. Son but annoncé était justement, prétendait-il, de venir en aide à des entreprises comme Lejaby.
Les Atelières, coopérative d'intérêt collectif, spécialisée dans la lingerie-corsetterie haut de gamme, avait donc été fondée en janvier 2013 avec d'anciennes ouvrières de Lejaby. Cela avait alors donné lieu à de nombreux commentaires à la gloire d'une prétendue relocalisation de l'industrie. Montebourg pour le PS et Wauquier pour l'UMP avaient lancé leurs cocoricos. Mais voilà, les banques ont refusé d'apporter les sommes nécessaires à la remise en marche de l'entreprise.
Aujourd'hui, Montebourg est donc sur la sellette. Il a très vite réagi et organisé une réunion visant à « permettre d'analyser les difficultés industrielles et financières de l'entreprise et les moyens éventuels de pérenniser son activité », en précisant toutefois que « les pouvoirs publics n'ont cependant pas vocation à prendre en charge la totalité des besoins de financement des activités industrielles. Elles doivent également, par elles-mêmes, susciter la confiance des investisseurs et des clients. »
On ne connaît pas encore l'issue de cet épisode. Ceux qui, à droite comme à gauche, ont osé présenter la fondation de la coopérative comme une solution pour le maintien de l'emploi de ces salariées ne sont que des semeurs d'illusions, comme l'ont montré maints exemples dans le passé.
Des entreprises liquidées, des salariés à qui on a promis d'être reclassés et qui sont restés sans travail, voilà le triste bilan de ces bonimenteurs professionnels.
Les travailleurs et les travailleuses ne peuvent vraiment compter que sur leur détermination pour défendre leurs emplois.