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- Lutte ouvrière n°2381
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Espagne : 22 mars à Madrid, la marche de la dignité
La marche a été organisée par des syndicats minoritaires, la CGT, la CNT, ou des syndicats plus ancrés dans des régions comme le Syndicat andalou des travailleurs, le SAT, ou bien d'autres présents en Catalogne, au Pays Basque, en Galice ou à Valence, et elle sera animée par de nombreux groupes et associations locales. La préparation a mobilisé depuis plusieurs semaines des milliers de personnes et a suscité l'attention et la sympathie de milliers de militants ou de simples travailleurs qui veulent en faire un succès.
Le mouvement est animé par des partis, des syndicats, des organisations, très divers.Les organisateurs ont parmi leurs revendications : des services publics de qualité, le droit à un logement et un emploi dignes, le départ de la Troïka et le non-paiement de la dette.
Des groupes de marcheurs convergent donc vers Madrid, faisant étape dans des villes et des villages. Par ailleurs, pour la journée de samedi, des départs en train ou en autobus sont organisés, souvent financés par des associations de quartier ou des personnes solidaires. Les participants sont accueillis dans les villes qu'ils traversent par des particuliers, des associations, ou installent des « campements ». Preuve du succès de ces initiatives : Izquierda Unida (IU), un des courants du Parti communiste en Espagne, et d'autres courants qui lui sont liés, ainsi que divers mouvements marqués par les idées régionalistes, se sont ralliés à cette mobilisation. Et, plus récemment, les deux principales centrales syndicales, les Commissions ouvrières (CCOO) puis l'UGT lui ont officiellement apporté leur soutien.
Samedi 22 mars, la manifestation partira à 17 heures de la gare d'Atocha et traversera Madrid. Des cortèges représentant le secteur de la santé, de l'éducation, les mouvements de lutte contre la remise en cause de l'avortement la rejoindront.
Dans cette période qui précède les élections européennes, les différents partis politiques cherchent des appuis populaires.
Mais dans les revendications de la manifestation, la nécessité de faire payer les capitalistes, dans l'intérêt de ceux qui produisent les richesses et sont jetés à la rue par centaines de milliers, n'apparaît pas.
Les intérêts du monde du travail ne sont donc pas au premier plan. Mais, c'est certain, des milliers de travailleurs combatifs, de militants ouvriers seront présents. Il y aura aussi beaucoup de jeunes qui pourront, dans cette mobilisation, prendre conscience de la force que peut représenter la classe ouvrière, et c'est un gage précieux pour les prochains mois.