Clichy-sous-Bois : Incendie au Chêne-Pointu, un drame de la pauvreté19/03/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/03/une2381.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Clichy-sous-Bois : Incendie au Chêne-Pointu, un drame de la pauvreté

Jeudi 13 mars, en début d'après-midi, un incendie a en partie détruit plusieurs étages de l'immeuble Jean-Mermoz, de la cité du Chêne-Pointu, à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Trois personnes, dont un nouveau-né, sont gravement blessées. Les familles doivent avoir recours à des solutions d'urgence pour être relogées. L'émotion suscitée par l'accident a entraîné une solidarité qui a pris la forme de collectes financières.

La cité du Chêne-Pointu, ce sont six barres d'immeubles qui abritent plusieurs milliers d'habitants. L'ancien maire de Clichy-sous-Bois, Claude Dilain, aujourd'hui sénateur socialiste, les avait qualifiées de « bidonvilles verticaux ». Depuis quelques semaines, à l'approche des élections, la municipalité PS menait une campagne de presse pour expliquer que ces copropriétés dégradées étaient en cours de rénovation : la remise en état de deux ( !) ascenseurs a fait l'objet de nombreux articles complaisants... alors que, dans quatre barres d'immeubles, les habitants doivent encore compter sur l'entraide qui s'organise entre voisins pour monter les objets encombrants aux derniers étages !

Dans cette affaire, la municipalité voudrait faire oublier qu'elle est en réalité impuissante, et que la politique du gouvernement qu'elle soutient ne peut qu'aggraver la situation. Si les habitants du Chêne-Pointu, copropriétaires, n'ont pas les moyens de rénover leurs immeubles, et s'ils n'ont pas le choix d'aller ailleurs, c'est parce qu'à Clichy-sous-Bois, la moitié des foyers fiscaux a un revenu inférieur à 9 300 euros par an, soit 775 euros par mois, et que le taux de chômage atteint des sommets : il touche 33 % des jeunes de moins de 25 ans.

Le problème du logement ne sera pas résolu tant que l'État ne consacrera pas les fonds nécessaires à l'amélioration des logements sociaux existants et à la construction, chaque année, du million qui serait indispensable.

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