Il avait d'abord été question, à la demande du Medef, que les entreprises n'aient plus à payer de cotisations sur les allocations familiales. Une autre piste est aujourd'hui à l'étude, celle d'une nouvelle baisse des cotisations patronales sur les bas salaires.

Les exonérations sont déjà considérables. Les entreprises économisent actuellement 400 euros de cotisations patronales par mois sur un smic, notamment en vertu du dispositif mis en place par François Fillon et maintenu par l'actuel gouvernement socialiste. Celui-ci y a ajouté le crédit impôt compétitivité emploi (CICE) dont Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, vient d'annoncer qu'il serait maintenu. Il est plébiscité par le patronat et équivaut à un allégement supplémentaire de 4 % la première année et de 6 % les suivantes sur les cotisations. Il faudrait y ajouter des exonérations pouvant aller jusqu'à la totalité des cotisations, par exemple en cas d'embauche d'apprentis ou pour des entreprises situées dans une zone franche. Si une baisse des cotisations patronales pouvait créer de l'emploi, cela se saurait car, pendant que s'empilaient tous ces dispositifs, le chômage, lui, n'a cessé d'augmenter.

Le gouvernement étudie cependant la possibilité d'en rajouter encore. Il est question, dans un rapport qu'il a demandé, de porter les exonérations au niveau du smic à 500 euros, ou d'en étendre le champ d'application de 1,6 fois le smic à deux fois celui-ci.

Il sera toujours temps ensuite de faire payer ces cadeaux par la population.