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- Lutte ouvrière n°2379
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Leur société
Lycée Arthur-Rimbaud La Courneuve : En grève
À la veille des vacances de février, les enseignants du lycée professionnel Arthur-Rimbaud de La Courneuve apprenaient que deux postes de comptabilité et un poste de français-histoire étaient supprimés. En conséquence, deux enseignantes, anciennes dans l'établissement, étaient menacées de mutation forcée pour la prochaine rentrée. Aussitôt, la décision de faire grève était prise pour le lundi 3 mars de la rentrée.
Ces suppressions de postes sont la conséquence de fermeture de classes : une seconde gestion-administration en 2013, une première de la même filière annoncée pour 2014. À la rentrée 2015, de nouvelles fermetures sont prévues : une terminale dans la même filière et, au-delà, la filière accompagnement soins et services à la personne. Le tout est l'équivalent de treize postes dans le lycée.
À cela s'ajoute le fait qu'actuellement des classes et des professeurs n'ont pas leur nombre d'heures de cours réglementaires, conformes à ce que prévoient les textes. Ainsi, un élève qui suit un bac professionnel en trois ans en gestion-administration perd l'équivalent de quatorze semaines de cours sur l'ensemble de sa formation. Certains enseignants sont obligés de faire cours en binôme dans la même salle. Dans ces conditions, comment croire le gouvernement quand il déclare que l'enseignement est prioritaire !
Les enseignants grévistes se mobilisent donc pour le refus de toute mutation d'office, le maintien des collègues sur leur poste, l'annulation des suppressions de postes et des suppressions de classes, l'application des horaires réglementaires. Chacun se sent concerné par le départ de deux collègues déplacées par le rectorat. À qui le tour ?
Il n'était pas question de laisser passer cela sans réagir. D'autant plus que chacun sait que ces attaques seront suivies d'autres. Aussi la grève n'a fait que commencer en s'organisant entre autres pour préparer banderoles et pancartes pour la manifestation du 4 mars.