Le 27 février, 22 manifestations dans toute la France ont réuni plus de 15 000 personnes, professionnels du spectacle mais aussi chômeurs et précaires. À Paris, la manifestation a rassemblé plus de 7 000 personnes. Cette assez forte mobilisation a fait reculer le Medef, qui a retiré son texte sur le régime d'indemnisation des intermittents du spectacle et doit en présenter une nouvelle mouture pour l'ultime négociation du 13 mars.

Mais, s'il a reculé sur la question du maintien du système, en fait très avantageux pour les patrons du secteur, le Medef ne renonce pas à endurcir les conditions d'accès. S'il y parvient, comme en 2003 et 2006, cela reviendra à précariser encore de nombreux artistes, tout en permettant aux patrons du secteur de continuer à piller l'Unedic pour payer les « permittents », des travailleurs qui sont en fait permanents et qui devraient être embauchés en CDD.

Pour l'instant, le Medef a retiré son projet d'alignement sur le régime général et de financement par l'État. Mais il maintient la pression sur le rôle de l'État dans l'indemnisation des artistes, une manière sans doute d'exiger encore plus de subventions, pour les patrons du spectacle, de ce gouvernement de larbins qui n'a rien à leur refuser...

Conscients qu'ils n'ont rien à en attendre, les intermittents restent mobilisés et tentent d'amplifier leur mobilisation en y associant les chômeurs et les précaires. Une assemblée générale devait avoir lieu mercredi 5 mars à 18 h 30 à l'Olympia.