Hôpital Beaujon, Clichy : Non à la suppression des aides-soignantes la nuit05/03/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/03/une2379.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Hôpital Beaujon, Clichy : Non à la suppression des aides-soignantes la nuit

En 2009, la direction de l'AP-HP, Assistance publique-Hôpitaux de Paris, a transformé ses 37 hôpitaux en douze groupes hospitaliers. Cela s'est traduit par des déménagements de services d'un hôpital à un autre, avec au passage des suppressions de lits et d'emplois.

À l'hôpital Beaujon, le 10e étage, occupé précédemment par un service d'ORL et de stomatologie, a vu le service ORL déménagé à la Pitié-Salpêtrière. Non sans problème d'ailleurs pour le personnel de cet hôpital, pas assez nombreux pour accueillir les nouvelles activités. Pendant ce temps, à Beaujon, deux nouvelles spécialités ont investi le 10e étage : la chirurgie digestive et la chirurgie colo-rectale, présentes déjà sur l'hôpital et qui avaient besoin de lits supplémentaires. Le personnel a dû alors s'adapter à de nouveaux soins et de nouvelles prises en charge de patients.

Jusqu'à présent, deux infirmières et deux aides-soignantes assuraient les soins de nuit. Fin janvier, lors d'une réunion sur des travaux de restructuration du service, la direction annonça la suppression des postes d'aides-soignantes de nuit, mesure qui stupéfia le personnel.

Début février, lors d'un comité d'hygiène et de sécurité, le personnel de nuit, appuyé par les syndicats, exprima son désaccord. La direction dit alors « réfléchir au problème » mais, dix jours après, elle convoqua les aides-soignantes pour... leur signifier de choisir un autre service pour le 1er mars. Le personnel se sentit floué par la direction. Une pétition circula à l'initiative du personnel de nuit. Trois cents signatures furent recueillies en deux jours et déposées lors d'une entrevue avec la directrice des soins infirmiers et la directrice de l'hôpital, toutes deux nouvellement arrivées sur l'hôpital. Elles se ridiculisèrent par leur méconnaissance du service et du fonctionnement de l'hôpital la nuit. Elles ne répondirent à aucune des questions posées par le personnel et affirmèrent sans rire qu'elles ne supprimaient pas les aides-soignantes de nuit. La seule concession faite fut que le changement de service des aides-soignantes ne se ferait pas au 1er mars.

Le personnel de l'hôpital pense, à juste titre, que le 10e sert de ballon d'essai. Et, pour lui, la suppression des aides-soignantes de nuit au 10e étage ne doit se faire ni au 1er mars, ni au 31 décembre !

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